Par la rédaction de The Cradle, le 15 mai 2025
La menace d'une famine totale plane sur l'ensemble de Gaza en raison du blocus imposé depuis plusieurs mois par Israël.
Le cabinet israélien a approuvé un plan imposant de nouvelles restrictions à la distribution de l'aide humanitaire et des denrées alimentaires à Gaza, notamment la reconnaissance faciale obligatoire.
"Les Palestiniens se rendraient dans ces lieux, où ils seraient enregistrés et contrôlés à l'aide d'une technologie de reconnaissance faciale. Ils récupéreraient ensuite des colis destinés à leur famille",
a déclaré Daniel Estrin, journaliste à NPR.
Israël affirme que ce plan vise à empêcher le Hamas d'accéder à l'aide humanitaire. Cependant, M. Estrin a cité un responsable israélien qui a déclaré que
"cela s'inscrit en réalité dans une stratégie plus large visant à pousser les civils palestiniens à se déplacer en masse vers une zone plus petite et plus concentrée de Gaza, afin que l'armée puisse étendre le territoire qu'elle contrôle dans la bande de Gaza".
Le New York Times (NYT) a rapporté en mars qu'Israël a déjà déployé des programmes de reconnaissance faciale à Gaza, utilisant la technologie de la société privée israélienne Corsight, ainsi que Google Photos.
"Parfois, la technologie identifie à tort des civils comme des militants recherchés du Hamas",
a déclaré un officier des services de renseignement israéliens sous couvert d'anonymat. Selon cette information, le programme, initialement utilisé pour rechercher des prisonniers israéliens détenus par la résistance, a été transformé en une initiative de surveillance de masse.
L'ONU a condamné le projet israélien de subordonner l'aide à la reconnaissance faciale. Le porte-parole de l'UNICEF, James Elder, affirme que cela
"contrevient aux principes humanitaires fondamentaux" et que cette mesure "renforce le contrôle sur les produits vitaux comme moyen de pression".
Tel Aviv a récemment approuvé des plans pour intensifier son offensive génocidaire contre Gaza. Depuis la reprise de la guerre en mars, Israël a pris le contrôle d'au moins 50 % du territoire de la bande de Gaza et promet d'en conquérir davantage. La poursuite du blocus total imposé par Israël, qui a entraîné une détérioration rapide de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, va de pair avec ces mesures.
L'ONU a mis en garde contre une famine imminente dans toute la bande de Gaza.
Jeudi, le président américain Donald Trump a renouvelé ses appels à Washington pour reprendre le contrôle de Gaza.
S'exprimant depuis le Qatar, Trump a déclaré qu'il appuierait une implication directe des États-Unis à Gaza, suggérant que les États-Unis "prennent" le territoire assiégé et le transforment en ce qu'il a appelé une "zone de liberté".
"J'ai des idées pour Gaza... Je serais fier que les États-Unis s'en occupent et en fassent une zone de liberté", a déclaré Trump.
Des sources médicales ont déclaré à Al Jazeera le 15 mai qu'au moins 103 Palestiniens ont été tués par des frappes aériennes israéliennes sur Gaza depuis l'aube.
Les réseaux sociaux ont été inondés de vidéos et d'images de blessés, dont des enfants, arrivant à l'hôpital.
Jeudi matin, le journaliste palestinien Hassan Samour a été tué lors d'une frappe sur son domicile, devenant ainsi le 216ejournaliste tué par Israël depuis le début de la guerre, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza. Le célèbre journaliste palestinien Hassan Aslih a été tué deux jours plus tôt lors d'une frappe sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, où il se remettait de blessures subies durant une attaque israélienne contre une tente de presse le mois dernier.
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé jeudi que l'hôpital européen de Khan Yunis est désormais totalement hors service après les attaques massives menées récemment par l'armée de l'air israélienne.
Les services spécialisés, notamment la neurochirurgie, la chirurgie thoracique, la cardiologie et l'ophtalmologie, ont été interrompus, a déclaré le ministère, ajoutant que la fermeture de l'hôpital a également privé les patients atteints de cancer de l'accès aux protocoles de traitement vitaux.
Israël a lancé une série de violentes frappes dans les environs de l'hôpital européen le 13 mai, tuant au moins 28 personnes.
Les médias israéliens ont déclaré que des dizaines de munitions antibunker ont été utilisées pour détruire avec succès un complexe souterrain appartenant à la résistance palestinienne, et que Mohammad Sinwar, frère du défunt chef du Hamas Yahya Sinwar, aurait été assassiné lors de l'attaque. Sa mort n'a pas encore été confirmée.
Traduit par Spirit of Free Speech